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La Matinale du 26/04/2017 Découvrir l’application

Nouvelle épuration dans les rangs de la police en Turquie

L’opération, d’une ampleur inégalée ces derniers mois, survient dix jours après la victoire étriquée du président Erdogan à un référendum constitutionnel.

Le Monde | 27.04.2017 à 06h59 • Mis Ă  jour le 27.04.2017 à 10h47 | Par Marie Jégo (Istanbul, correspondante)

Ralenties au moment du référendum qui a renforcé les pouvoirs du président, Recep Tayyip Erdogan, les purges sont reparties de plus belle en Turquie, mercredi 26 avril, lorsque des poursuites ont été engagées contre 11 000 policiers. « Une opération de choc », selon le quotidien progouvernemental Milliyet .

Accusées d’être des adeptes du prédicateur Fethullah Gülen, montré du doigt par Ankara comme l’instigateur du putsch raté du 15 juillet 2016, les personnes visées représentent, selon les autorités, « une menace à la sécurité nationale ». A l’issue des opérations de mercredi, 1 000 policiers ont été placés en détention, 9 103 ont été suspendus. En tout, 7 000 mandats d’arrêt ont été émis contre des policiers dans 81 villes du pays. Parmi les individus concernés par ces mandats, 1 009 sont décrits comme ayant joué le rôle d’« imams secrets » agissant au sein de la police. Les autres seraient de simples adeptes de Fethullah Gülen, un ancien allié de M. Erdogan devenu sa bête noire depuis 2013.

Avant la brouille entre les deux chefs, le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) et la confrérie Gülen travaillaient de concert. Des années durant, celle-ci a eu tout le loisir d’infiltrer les institutions de l’Etat, notamment la police et l’appareil judiciaire, avec la bénédiction du parti au pouvoir.

L’état d’urgence prolongé de trois mois

« Que ne leur a-t-on pas donné. », a pour coutume de répéter M. Erdogan. Les listes des gülenistes sont d’autant plus faciles à établir que l’AKP a largement contribué à leurs nominations, puis à leurs promotions dans les rangs de l’administration et la justice.

Il était une époque où le président envoyait régulièrement ses « saluts transatlantiques » à l’imam Gülen, installé aux Etats-Unis depuis 1999. Les ministres du gouvernement se bousculaient, c’était à qui ferait le voyage jusqu’en Pennsylvanie pour embrasser les mains du.

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